Le voilà qui vient Le train Le métropolitain Et nos deux mains blotties Dans le creux de chacun Vont s’engourdir dans le froid Au moins jusqu’à demain
Prend garde dans la nuit La longue nuit pâle Celle qui nous sépare Elle a pris notre joie Figé ton sourire Et glacé ma voix Soit forte dans la nuit
Un dernier baiser D’une lèvre tremblante Qui s’abîme sur le blanc Du métro grisonnant Je voulais le donner À ta bouche qui me hante Les portes se sont fermées
Il est venu il est passé Le métro parisien Celui que tu as pris Celui que j’ai maudit Il n’y eut pas de matin La nuit pâle est restée J’ai toujours froid au mains