Les Hommes savent manier les lames d'airain, Ce sont les ouvriers de la mort. Le matin coupent et travaillent le blé, le fruit de leur perte Mais ils oublient un épi : un soldat, inerte.
Il se lève par la caresse du soleil, par la lumière, tour à tour, ses sens s'éveillent Sur son fin plastron coule un liquide vermeil. À terre, il se remet de son très long sommeil.
Il regarde son armure trouée, il crie De son ventre perlent d'innombrables rubis, Ses mains cornées trainent sur son immense plaie, Comme un lézard rampant sur un mur rouge craie.
La peur dans les entrailles, il crie avec fracas, Cri, comme une douce mélodie retentit, Son faible râle annonce la glas du trépas
Il est raide, sa tête retombe, il sourit La mort lui vient comme la douceur féminine,