Je m’en irai à l’assommoir Souder ma bouche à l’entonnoir, Voir couler le divin liquide Et rendre mon âme toute limpide.
Le jour, la nuit, quelle différence ? Les aiguilles tournent, l’homme suit leur danse Et se nourrit, car il le faut, De mensonges et de beaucoup d’eau.
Demain, hier, je ne sais plus ? Ni dieu, ni maître, ni but ; Oh, que m’importe la liberté, Marcher, crier, et trépasser.
Je m’en irai à l’encensoir M’agenouiller et peut-être croire, Fermer les yeux sur tout ce vide Et tendre la joue heureux, candide !