Après l'Amour.
Mon corps est consumé,
D’une flamme cuivrée,
Elle danse dans mes veines,
Chante et rit de ma peine,
Pourtant froide comme neige,
Elle brûle au plus profond,
Mon âme et ses tréfonds.
Je saigne et mets genou à terre,
Seulement ma rage me soulève,
Et de tristes désirs,
Et de noires pensées,
Mon échine est parcourue.
Alors ma chair exulte sa colère,
Expulse ce feu de mon être,
Qui se répand sur le monde,
En une traînée de lave en fusion,
Je suis comme un cyclone,
La tempête se déchaîne,
Ma bile pleut sur les peaux.
Elle fige le sang de ses victimes,
Et il est comme de métal,
Après son belliqueux passage,
Jusqu’à atteindre les cimes,
Où, sans plus de force, elle s’évase.
Mes sentiments sont de haines,
En mon sein, la folie s’égraine,
Lentement, après l’Amour,
Elle prend place sans détour,
O oui, je t’en veux à mourir,
De m’avoir fait ainsi faillir,
Sans plus me tendre la main.
Je suis fiévreux et délire,
J’entend, malgré moi, ton rire,
Mais ce n’est qu’hallucination,
J’attend à ce que tu me reviennes,
Mais de nouvelles ne viennent.
Adieu, bel Amour.