C’est un amour perdu qui ressurgit, Plus éclatant de mille feux encore, Embrasant l’ennui, le songe, l’oubli, Les rêves sont volés et mis en accord.
Mais la fable est passée et elle est ailleurs, D’autres l’ont saisie amoureusement ou pas, Les ailes des anges ne s’y posent qu’aux heures Des folies meurtrières des présents désarrois.
Qu’une colombe nous vienne en aide A elle, à nous, à moi, et d’une plume écrive Les vers de nos communs remèdes, Puis passe encore de nos cieux les rives.
Les larmes n’y font que défaire les noces passées Les soupirs exilent les sourires innocents, Les chairs s’enivrent de langueurs abandonnées Et le refrain de la mémoire joue de sangs.