A dormir dans les vapeurs noires et légères, J’ai souvenir de cette hydre de désir, Qui jouxtant le plaisir des chairs passagères, Vient donner l’opium d’une vie à saisir.
Dans ses moindres détails, le nuage du sommeil Se rend complice de folies sereines et divines, Telles un vent bleu rendant les peines vermeilles Et l’azur pourpre aux mille vagues angevines.
Pourtant hanté d’un soucis de se perdre, Il perdure dans l’esprit touché du néant ; A l’aurore qui couvre la feuille de cèdre, Un dernier soupir à Morphée se rend.
Quelques atomes viennent embellir l’iris Du nouveau jour qui vient d’éclore, Et le drap du deuil couvre et s’hérisse Du bonheur prêté à qui rêve encore.