Des vaisseaux éclatés entamant la guerre, Avais-je failli, visé de sangs frais inconnus ? J’esquivais, à même ne plus croire mes frères Les pensées d’une paix aux biens reconnus.
Échos rouges des cadavres à venir, Happant ma chute dans un dernier remord, Mon esprit tâtait la victoire martyre Où n’ayant tué, je gagnais ma mort.
Océans magiciens des longues âmes Prenant l’abime des esprits saints, Venez à moi quand sonnera l’alarme Des meurtriers galants de leurs mains.
Abris des diables et démons de l’invisible A l’orée auréolé des regards des dieux, Prenez-moi, douces vagues de l’indicible, Et rendez-moi l’étoile à l’ombre des cieux.
Jugez-moi, vous, les anges de l’innocence, Voyez mes ailes ternies et tremblantes Des chemins de la vie obscure et lente Aux envols angevins d’une pensée vivante.