Qui me porte, me soulève et m’entretient? J’ère à la vie comme une feuille morte au vent, Plus je me convoite, plus un voile me retient, Suis-je encore parmi vous en ce lieu et vivant ?
Je ne me saurais croire un élu faisant l’apôtre, Et pourtant si léger qu’un rien me donne vol, Je vois le monde d’une étoile qui n’est pas vôtre Et saigne douloureusement de n’être au sol.
Croyez-moi, il est un firmament en nous tous, Qui vif de ses adages rend notre corps aux terres, L’esprit, lui, prend forme des paysages où poussent Quelques saintetés, l’amour, et les gouttes des pierres.