Petite peine a son logis, dans les peaux et les cœurs, On y songe, elle se nourrie, elle est amie en somme, Sitôt qu’on la perd, une autre émerge des mœurs, Et vient poignarder par son semblant le surhomme.
Le chagrin a sa mélodie tout aussi riche et belle, Comme une pluie il est de mille sabres tranchants, S’amarre à la chair même de l’esprit rebelle Et enfonce la pensée sous un garrot poignant.
Le désamour a son panthéon dans tous les grands, Ainsi la roche qui lâche sous le pied à même l’avide Il spirale dans les veines et vous écrase tel un gland.
Mais ne soyons pas triste, il est une condition acide Qui en un mot nous rendrait traitre à tous les sangs Ne nous en déplaise, sans les sentiments, l’âme est vide !