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Benjamin Olivier FOLICHON

Naguère


Il n’y avait plume qu’un vieux scélérat,
Tirant l’épée, le bâton, à qui venait,
Il suçait les os et mordait qui va ;
Dans les plaines, de chasse on le trouvait.

Le temps était à la faim et à la colère,
Le scélérat écrivait de tous le dessein,
Tel devait mourir, tel n’avait plus mère,
Sans plus de valeur à quelque destin.

De la souche d’un arbre naquit coccinelle,
Qui devait rendre paix et plaisirs à chacun.
Pris au nez, le scélérat fit tâche mortelle
D’emprisonner la liberté des humains.

L’encre faisait couler les guerres,
Enfants de Navarre n’avaient plus jeux,
Des hommes qui jadis eurent terre,
Il ne restait plus que la honte des dieux.

Notre insecte rouge fend l’air, se débat,
Point de repos sous une armure à vœux :
Tant bien fait, coccinelle transperce le prélat,
Et remis le ciel là où il y en avait peu.

Depuis lors, les astres sont ainsi faits,
Qui n’est petit n’a pas grand souhait.