« Dans le vent de l’automne, j’ai labouré ma terre Pour y semer, les graines de l’espoir Dans le froid de l’hiver ils y ont planté leurs drapeaux Pour au printemps y éventrer leurs frères N’être l’été plus que des lambeaux
Ne pleure pas mon enfant, les hommes sont sots Ils éludent leurs périls, au sacrifice d’eux-mêmes Ils se moquent bien de tes sanglots Tu le vois, il n’y a qu’eux qu’ils aiment
Au chant du rossignol, ils préfèrent la poudre Les déserts de peines, aux vertes prairies Des milliers d’hommes encore à en découdre Tant de morts n’ont pas suffi
Ne crois pas mon enfant, qu’ils aient de la peine Ils ne connaissent même pas ce mot Ils conjurent le sort, de leurs haines En se voulant être des héros
Les cris des femmes ne résonnent plus Ni mêmes la sagesse de leurs pères Depuis longtemps ils sont reclus Au derrière des églises, au fond des cimetières
Ne pris pas mon enfant, s’ils savaient Qu’ici bas sur terre, il reste un espoir J’en suis sûr, ils te tueraient A la lumière ils opposent le noir »