Ô mousse de la bière, ô mousse de la mer, Ô mousse couronnant les humaines envies, Tels mille béliers blancs se ruant vers l’éther Vous êtes les aînés du désir de la Vie !
Et les mousseux troupeaux et l’apprenti marin, Propulsés des lointains par l’Obscur Pulvérin Vers l’horizon doré qui déjà les enivre, Ont ceci en commun : c’est la hâte de vivre !
Moussez, boissons, vallons ! L’Univers est vivant ! Qui donc l’a comparé à une triste horloge ? Qu’il observe la mousse, il comprendra l’éloge ; Ça grouille et ça frémit ! L’Univers est vivant… Et il déborde !