Emportez-la! Qu'elle s'en aille, Loin, par delà Les mers et les montagnes!
Que les dieux ne la voient plus, Que le temps, même, oublie, Jusqu'a son existence imbue, Qu'il n'y ait plus de livres Plus de chants, plus de plumes Qui aillent la raconter, ou la rire!
Car elle fit mal aux hommes, Pareille au serpent qui se meut Dans leurs imaginaires, et s'y love, Pour donné naissance à la folie. Alors pique, et tue.
La feuilles soudain s'envole, Et tombe distraitement, Rebondie dans les méandres De l'air et du temps, Se laisse choir en dormant. Mais c'est soudain que le lion s'avance, Et happe dans l'ombre cette tranquille espérance, Qui n'y comprend que la brutalité.
Cet assassin hache et avale L'ordinaire dans le venin, Pour faire sortir cet elixir, Qui leurs semble goutteux... Pauvres diables, Ils s'agiteront vainement Ils crieront, et baveront Alors que le poison s'impregnera.
Pauvres d'eux même, Ils n'ont pu distinguer ou séparer Le bon, du mauvais flacon.
Qu'il parte enfin, Ce lierre qui les asphyxie, Et les aspirent dans leurs ignorance, Ou qu'un sauveur fasse son travaille.