Toujours pas, le voilà. Rien ne peut y faire. Il s’en va, il crie, il pleure, Il s’en va, la tête basse, Les oreilles chaudes. Il s’en va, l’air penaud, Les yeux rougis par les larmes Qui ne pourront sortir. « Il faut les garder, s’il fallait rire, Plus tard, on ne sait jamais… » Alors, il se les garde pour lui, Elles serviront une autre fois. Et ses yeux rougissent.
Il s’en va les bras pendant, L’un devant, l’autre derrière, Puis échangent leurs rôles. L’autre devant, l’un derrière. Il s’en va, on l’a jeté dehors. Il s’en va, vers l’aube rouge Qui pleure pour lui. Il s’en va vers la mer Qui recueil les larmes du matin.
Il s’en va, il n’a pas le choix, Vers les neiges, Qui l’accueilleront, peut-être. Son air de chien errant Le fera jeter dehors, S’il parvient à entrer. A tous vents on le traînera, Et on l’oubliera.