La ville ne sortait pas Elle ne courait pas Elle restait silencieuse là assise Calme Mais on ne saurait trop la brusquer Elle parait trop Douce
Les fleurs n'y veillent pas Elles préfèrent d'autres lieux Plus Acceuillants
S'il y en a De leurs corps s'échappent des fumées Qui vont bien Tranquillement De leurs voluptueux corps Elles s'imprègnent de tout Et n'ont d'autres buts Que d'aller Ennivrer les habitants
Ce qu'elles font avec merveille Avec toute la grâce d'une muse Et en retirent une joie insaisissable De tourmenter
Et les autres les pauvres les martyres Vont et viennent sous le joug Sans rien sentir Ou plutôt si Ils sentent le narcotique entrer En eux Ils sentent le bonheur entrer En eux Quelle sensation extraordinaire
Mais ce qu'ils ne voient pas Ce qu'ils ne sentent pas Ce sont les sourires goguenards des fleurs
Alors ils marchent Aveugles D'être meurtris.
Mais cette noire page n'a lieu d'être, Car le voluptueux est là, Le velours s'enchante de nos présences, Quand une larme pleure de joie.