Ici je dépose un fardeau Qui m'a trop pesé sur le dos Il est infiniment trop lourd A mes propos on reste sourd Lorsque j'évoque le problème, Ici je dépose quand-même Les questionnements qui malmènent Mon âme et lui créent de la peine
Il était une fois un prince Heureux et rempli d'allégresse Il avait Dieu pour confident Et chantait, sifflotait souvent Pour exprimer ce dont son cœur était rempli, oui, c'était l'heure D'être joyeux, la période Où naissaient les chants et les odes,
Mais un jour le bonheur s'enfuit, Les chants devinrent litanies, J'ai perdu Dieu! J'ai perdu Dieu! Criais-je alors les larmes aux yeux, J'ai ramassé mon baluchon, Et j'ai quitté la région... En quête du meilleur ami Que j'avais perdu dans la nuit
Il m'apparut en mes parents, Rigide, austère, et épuisant Ses enfants par milles travaux à faire, oh je tournais le dos A ce Dieu-là! Un peu plus tard Je découvris en moi des tares... J'étais incapable de suivre Le pas de Dieu plus de trois jours...
Il m'apparut en mon frèrot Moralisateur, contraignant, Embêtant, et tout à nouveau Je dus m'enfuir en coup de vent On m'incita bien à reprendre Le chemin de la sainteté, Mais mon âme papillonnait, En quête d'autres vérités...
Chaque jour je suis tourmenté Pourtant au fond je sais si bien Que le passé c'est le passé, Que les pas perdus du matin Ne seront jamais ceux du soir Que les journées ensoleillées De mon passé, les jours d'hier Sont éteints, morts et mis en bière...
Je suis le seul dans la famille à avoir lancé dans les quilles La boule qu'avant je portais...