De ma fraîcheur lointaine, immense préambule, De mon adolescence, grandiose majuscule, Les rivages s'estompent et c'est ma vie qui brûle. Tout s'éloigne peu à peu, ma destinée bascule, Je découvre, mais en vain, que les ans s'accumulent. Le temps est tyrannique, les années sans scrupules.
Je discerne peu à peu, au loin mon crépuscule. Pourrais-je un jour bloquer l'action de la pendule ?
Les aiguilles de l'horloge ne font jamais crédit. Par ces années qui passent, l'espace-temps se réduit. Lorsque je me retourne, remonte vers l'infini, Je n'aperçois plus rien, je me sens démuni. Qu'ai-je donc bien pu faire de ces moments enfuis ? Tout ce temps qui me manque, c'est le temps qui me fuit.
J'aimerais profiter du reste de ma vie, Avant de m'enfoncer dans la profonde nuit.