Quand le soleil d'été a fini son travail, Quand d'une longue journée, fatigué, il retombe, Loin derrière l'horizon, en replongeant dans l'onde De la mer frémissante, alors mon cœur tressaille.
Le souffle du vent léger vient fouetter mon visage, Et m'apporte les sons de la ville lointaine. Je me sens tout petit, marchant sur le rivage, Je trouve ici la paix, ici j'oublie mes peines.
Les mouettes aux bateaux adressent leur musique, A peine le bruit des vagues qui cogne comme un rappel, Les rares nuages blancs aux formes drolatiques Filent au-delà des dunes pour nettoyer le ciel.
Les ultimes lueurs de ce beau crépuscule, Lentement avalées par la nuit qui descend, Tirent leur révérence, fidèles à la pendule, Et offrent une place nette à l'astre au front d'argent.