C'est l'été!Le soleil au faîte de sa gloire Darde ses flèches d'or sur la campagne immobile. Baigné de silence et de chaleur infertile L'air fait trembler l'horizon soudain illusoire.
La vie s'est assoupie;Les ardeurs sont brisées. Le vent lui même renonce a porter la rumeur. Tout se tait;Hommes et bêtes,en pleine torpeur, Attendent la fraîcheur du soir dans l'ombre,épuisés.
Courtisant les blés,les frèles coquelicots Se tendent rouges et noirs vers l'azur étincelant Pour offrir à l'astre doré,leur coeur brûlant.
La forêt sombre respire lourdement,affligée. Tandis que cerises,pêches, prunes et abricots Eclatent et ruissellent d'arôme dans les vergers.