Eh la mort ! Viendras-tu enfin me délivrer, Viendras-tu m'enlacer de tes bras décharnés Blancs et funèbres ; qu'attends-tu pour m'enivrer De la froide douceur de tes baisers damnés ?
O maîtresse ! Laisse-moi plonger dans tes yeux creux, Que mon âme se perde dans des gouffres profonds Où la vermine se nourrit des rêves sulfureux ; Qu'elle hante à jamais ces lieux nauséabonds.
Je t'offre mon squelette, ma chair et mon coeur, Et si au tombeau, la place est déjà bien prise, Fais-en une charogne infecte, rouge et grise.
Ainsi, ma pourriture infiltrera la terre, Les mouches, les corbeaux rempliront leur ministère Et dans l'herbe grasse germera une fleur.