Il n'y aura plus rien à voir Là-bas au nord, toujours plus loin, Rien que la neige immaculée ! Mon regard soudain se figera Parmi les brumes et la froidure.
Dans mon esprit trop douloureux Viendront cogner des souvenirs, Comme ceux d'un doux matin d'avril Où tu m'apparus, tellement fière.
Tes longues mains que je prenais Dans les miennes pour les serrer, Et tes agiles jambes de fée Avaient rendu mes jours plus gais.
A l'horizon trop vaste, si morne, Bientôt je ne verrai plus rien, Que le grand vide de ton absence ; Mais j'attendrai un signe de toi Pour consoler mon coeur en peine.