Dors tranquille, mon amour, jusqu'à l'aube prochaine, Je veille sur ton sommeil, que rien ne vient troubler, Ton souffle régulier me rassure, ô ma reine, Et je te vois radieuse, au coin d'un champ de blé.
Tes beaux yeux gris sont clos sur des rêves un peu fous, Je souhaitais les baiser une fois encore ce soir, Mais mes doigts se contentent de caresser ta joue, Et tu frémis doucement, apaisée, dans le noir.
Je demeure près de toi à guetter le moindre geste, Quand tout là-haut la lune, sous la voûte céleste, Semble heureuse de briller, rose et pâle à la fois.
Dans le lit ravagé par nos désirs extrêmes, En te donnant à moi, tu murmurais: " Je t'aime ", Vaincue par le plaisir, l'âme et le corps en joie.