Il ne lui reste que son corps Qu'elle lui abandonne encore Les nuits de la pleine lune, Quand chantent les sirènes; Trop souvent elle s'égare Dans des contrées perdues Où l'aube ne renait plus, Où le ciel est de suie; Elle n'est plus que le souffle Du vent sur les collines, Son étrange étrangère, Si prompte à s'éloigner De cette terre sans joie Où ses rêves s'enlisent; Il ne lui reste que son corps, Mais c'est déjà merveille; Il a mal que son âme S'enfonce dans les abysses, Depuis que son amour sauvage N'étanche plus sa soif.