Hier il n'est venu personne, Et elle n'a pu fermer les yeux; Mais si les affres en elle résonnent, Pourquoi toujours s'en prendre à Dieu ?
Ne serait-elle pas seule responsable De cette solitude qui tant lui pèse ? S'est-elle montrée assez aimable ? N'a-t'elle pas toujours pris ses aises ?
Elle se sent pourtant aussi solide, Aussi sûre d'elle qu'il y a vingt ans; Mais quand arrive l'instant des rides, Est déjà bien loin le gai printemps.
Demain encore, il ne viendra personne, Mais elle se souviendra de ces jours Où elle suppliait la bonne Madone, Parce qu'elle avait le coeur trop lourd.