Je, ce n'est qu'un jeu, dit-on, Lorsqu'on pénètre dans le temps D'après l'enfance: l'adolescence, Et c'est quand même le plus souvent Un jeu tristement solitaire.
Tu, c'est un pronom très familier, Et c'est peut-être pour cette raison Qu'on l'utilise à tort et à travers, Même lorsqu'il serait préférable De garder une prudente réserve .
Il, serait-ce donc cette île mystérieuse Où nous n'aborderions qu'en nos rêves, Cette île de la sainte miséricorde, Peuplée de créatures tellement bizarres, Qui nous effraient ou nous enchantent ?
Nous, c'est toi, et puis c'est aussi moi, C'est un bien tendre duo d'amoureux fous, Qui, hélas, quand vient le soir, se dénoue... Pour mieux rebondir dès le lendemain. Nous, ce n'est que la vie, mais c'est divin.
Vous, mais c'est vous, chère Madame, Vous qui aviez tant troublé mon âme Quand je vous aperçus sur le chemin Du lac bleu, en maillot deux-pièces, Et que je lorgnais un peu sur vos seins.