Et demain, comme hier, J'irai dans la chênaie, M'allonger sur la mousse Où nos deux corps s'unirent, Une nuit de pleine lune; Car plus rien ne me reste De toi que cette image Qui me poursuit encore En ce lieu où nos âmes Eussent pu s'accorder; Est-ce folie de rêver, D'espérer malgré tout, Lorsque plus rien n'existe ? Quand le ciel est trop gris, Dans mon coeur en jachère, Je veux y croire quand même.