La forêt imposa le silence Et déploya ses bras géants Quand, uni, le couple idyllique Se fit une couche sous les branches D'un chêne plus que centenaire ; Alors, le petit monde des bois, Joyeux, s'invita à la fête, S'appliquant par délicatesse A ne surtout en rien troubler L'adorable et grivois spectacle Que donnaient les nouveaux fiancés En proie aux plus grandes tentations. Egrillardes, les pies jacassaient, Tnandis que les grives s'indignaient, Ce qui faisait sourire les merles. Accueillante, la forêt prêtait Un lit douillet de feuilles mortes Aux timides amours débutantes De nos tourtereaux émerveillés.