Il ouvre sa fenêtre pour écouter la mer, Sur la plage de sable, les estivants s'ennuient ; Il sait que c'est folie, que reviendra la guerre, Que les hommes se perdent à errer dans la nuit.
Jamais il n'oublierait ces années d'autrefois Où, luttant sans répit par haine de l'injustice, Tant il crut au progrès qu'il combattit cent fois Pour des réalités n'ayant rien de fatice.
C'était un autre monde, il y faisait bon vivre, Il était jeune alors, le coeur gonflé d'espoir, Rêvant d'un avenir entrevu dans ses livres ;
Las ! Le temps a coulé, qui l'a rendu amer, Il se sent démuni lorsque descend le soir, Mais toujours il vénère la musique de la mer.