De Marina en Sabrina, De Vanessa en Silvana, Est-ce donc ainsi, Amantes, amies, Que tout finit, Que la vie s'en va ? Il ne reste au bout du parcours Que des serments, des mots d'amour, Le souvenir d'un sein bien lourd Que l'on avait pris dans la main, De doigts froissant des bas de soie, Et des soupirs pour toi et moi, De folles étreintes au petit matin Sur un lit étroit sans baldaquin. On se souvient de presque tout, Et même des propos aigre-doux, Mais avant tout de la tendresse, Du désir et puis des caresses; D'Annabelle à Emmanuelle, De Christèle à Marie-Adèle, Ainsi la vie nous quitte-t-elle, Nous laissant pleurer sur Christine, Sur Caroline ou Valentine, Et sur la bouche rouge de Karine Que l'on avait baisée, devine ! Un jour d'été, à la piscine