" Mais où cours-tu si vite, jeune innocente ? " Elle s'en va droit devant, où le hasard l'entraîne, Ne voulant plus subsister que de l'air du temps, Elle apaisera sa soif à l'eau des rivières Et se sustentera de quelques fruits bien mûrs.
" A l'amour, ma petite, songes-tu quelquefois ? " Mais oui, l'amour, bien sûr elle l'a imaginé, Mais elle a bien le temps pour enfin le connaître, L'Adonis qui réussirait peut-être à l'apprivoiser Et ferait à son petit coeur battre la chamade.
" Et si ce jour arrive, alors prendras-tu racine ? " Elle pense que ce jour là elle se blottira dans ses bras Et partagera sa couche, fût-elle un lit de paille, Parce que, si son prince n'avait plus de toît, Elle resterait tout de même sa fidèle compagne.