Il lui parlait à mi-voix, Il lui disait : " Ma chérie, Tu es belle, embrasse-moi ! " Le parfum de sa brune chevelure L'enivrait, lui rappelant l'odeur Des roses blanches de ce jardin Qui avait été envahi les herbes, Ce jardin qu'ils avaient découvert Au hasard d'une idyllique promenade; Ils s'étaient engouffrés en ce lieu, Qui les cachait à la vue des passants, Marchant, très étroitement enlacés, En conjuguant joliment le verbe aimer; Les yeux de son amoureuse restaient clos, Tout le temps où il baisait sa bouche Aux lèvres pulpeuses qui sentait la menthe. " Embrasse-moi, embrasse moi encore !", Le suppliait-elle, presque haletante, Il se serrait contre elle, la désirant, Afin de mieux ressentir la tiédeur de sa peau, Et leurs bouches se scellaient en un baiser Si long qu'il les laissait essouflés mais radieux.