Le cri est là, Juste derrière la vitre, Parce que l'amour-passion A pris le large; Elle a peur du vide De sa vie inutile, En elle portant le gouffre Jusqu'à l'épuisement.
Le cri est là, Qu'elle ne peut retenir, Orpheline angoissée De sa terre promise, Meurtrie par tant d'espoirs déçus, Détestant ce corps vieilli Qui souvent lui échappe Et qu'on ne désire plus.
Son corps lourd s'est fané De s'être trop prêté, D'avoir trop cru à l'amour Sans fard et sans prudence, Et il l'a laissée seule En sa désespérance, L'entraînant sans pitié Vers la nuit du linceul