Les filles trottinent deux par deux, Il urge de se rendre à la fête; Pour ces friponnes assez coquettes, L'amour vrai n'est encore qu'un jeu.
Elles chantonnent gentille ariette Que leur a fredonné leur grand-mère; Ce n'est pas le sonnet d'Arvers, Mais un petit air pas trop bête.
On y parle d'anneaux et de mariage, De grand bonheur pour toute la vie, Elles y croient fort, en sont ravies, C'est bien naturel à leur âge.
Elles rêvent d'un bel ami de coeur Qui leur tiendrait serrée la main, De doux baisers elles ont grand faim, A l'aube de leur vie, femmes en fleur.
Les filles sont belles comme des images, On ne doit surtout pas les froisser, Sinon leurs âmes en seraient blessées; Amis, frères, n'oubliez pas ce message !