J'aurais bien aimé trouver les mots qu'il faudrait Pour dire toutes ces choses que l'on tait trop souvent, Ne pas parler seulement du vent ou de la tempête, Ni même de ces passantes, en marche vers leur logis Pour échapper aux tentations sournoises du quotidien, Ne pas raconter trop bêtement des histoires d'amour, Mais tenter de comprendre ce qui peut bien se cacher Derrière les apparences, au plus profond des coeurs. La foule ne convient guère aux êtres solitaires, Ceux qui vivent, sachant que la mort guette toujours, A toute heure, en tous lieux, continuellement; Et pourtant, eux aussi ont ce goût du bonheur, Tout prêts pour le garder, eux aussi, à tricher.