La fille brune que tu croises A sept heures vingt, chaque matin, Descendant de l'autobus 30 Et s'éloignant, pressée D'arriver à temps au bureau, Tu ne connais rien d'elle, Mais tu la trouves belle, Avec ses longues jambes Et son visage d'ange; Son parfum capiteux Exhale un effluve Etrange et enivrant Qui te donne à rêver Aux vacances prochaines Et aux amours d'été.