Il fait un temps de chien, Le vent souffle en furie Sur les champs et les bois, Et les arbres en tous sens Agitent leurs branchages; A l'abri sous un hangar de fortune, Qui ploie et craque sous l'aquilon, Je baise tes lèvres toutes fraîches En me riant de la tempête; Ton doux regard me certifie Qu'il faut encore croire au miracle... Ah ! Que jamais les larmes Ne viennent inonder ton visage ! Je prends ta main d'artiste, Te murmiure que je t'aime, Et toi tu t'émerveilles, Me laissant te guider Vers notre pays des rêves Où toujours brille l'étoile.