Le ciel s’est assombri, le feu s’est assoupi. Maintenant ils s’infiltrent lentement... Un repli Dans ses cendres. Sa douceur chaude, odorante Enveloppe tout entière la charmante.
Elle se sent comme au creux d’un berceau douillet. Rassérénée, enfin, de tout, libérée, Sauf de son suave et lancinant désir D’être mieux encore, dans les bras de Plaisir.
Sept cent trente cinq jours sans lui... Déjà deux étés... Par son image, nourrie, les yeux fermés, Pour, de ses paupières, mieux la caresser... Deux ans, l’impossible devenu réalité...
A même le tapis et le ventre embrasé, Les mains et la joue, sur les genoux, posées. Sa jeune vie pèse cent années déjà Un goût de novembre aux lèvres. Un soupir las...
Elle prend le livre, près de sa jupe, tombé. Rien n’accompagne mieux la nostalgie D’un temps perdu qu’une mélodieuse chanson Pour, de nos fidèles maladies d’amour, guérir,
Cueillez la miraculeuse fleur du souvenir, Avec le détonnant jus d’une ancolie, N’oubliez pas la prodigieuse soucie, Mélangez le tout pour le plus vif des plaisirs...
