Je me prends à regarder s'ouvrir en douceur Cette sauvage et fragile petite fleur, Du bout des doigts, je me surprends à effleurer Les pétales de la secrète orchidée.
Je me prends à poser un baiser aux lèvres, Sentir leur douce, enivrante fièvre. Je me prends à laisser ma langue aller Jusqu'à vouloir attraper la glotte cachée.
Je me prends à m'enivrer à ce calice, A sa source miraculeuse, puiser. A vouloir me baigner, selon ses caprices, Dans la sève en son coeur engendrée.
Je me prends à élever un campanile Et réaliser une infiltration Dans la jolie citadelle indocile Qui a su vaincre de grands héros, des lions.