Elle venait parfois aux lueurs de l'aurore S'étendre à demi nue sur mon corps endormi, Quand mollement ses yeux emprisonnaient encore Les songes merveilleux d'un sommeil ennemi.
Légers, ses petits doigts parcouraient mon visage Et souvent sur mes lèvres leur course s'achevait, Allongée, immobile, elle demeurait sage, Comme ces inconnues, les jours sombres, rêvées.
Aujourd'hui elle rit aux lueurs de l'aurore, De sa mère exilée, elle épouse les lois, L'ami soleil me crie : "elle te manque encore !" Cette enfant de cinq ans, qui venait autrefois.