Légende
Connais-tu la légende de cette enchanteresse,
Visage de l’amour au regard angélique,
D’un ardent chevalier, féale poétesse,
Bien que la désirait, un seigneur diabolique ?
Le cruel, un jour gris, implora les ténèbres,
Abandonna son âme aux forces mirifiques,
Le malin convaincu par ces appels funèbres,
Transforma les amants, en bêtes maléfiques.
Quand le soleil chantait, aux lueurs de l’aurore,
La belle devenait un faucon pèlerin,
Quêtant prés de son maitre, un peu de réconfort,
En caressant des serres, le dessus de sa main.
Quand le soleil pleurait dans l’éclat d’un couchant,
Le noble devenait un loup au noir pelage,
Protégeant sa compagne, des brigands, des méchants,
En hurlant dans la nuit, mystérieuse et sauvage.
Vivant toujours ensemble, à jamais séparés,
Les maudits avançaient, maintes fois s’égaraient,
Quand la lune, un jour bleu, voila le blanc soleil,
Brisant l’envoutement des amants éternels.
L’homme enfin enlaça, sa douce colombelle
Et le ciel s’habilla de milliers de flambeaux,
Les amours impossibles deviennent les plus belles,
Serai-je ton Navarre, Ô, ma belle Isabeau ?