Oradour, mon Amour, ils n’ont laissé que ruines, Ces barbares sans nom qui fuyaient sans courage, Ils ont tout massacré, de leurs griffes assassines, Ils ont brulé l’église, les maisons du village.
Oradour, mon Amour, ils ont tué les cris, Des enfants qui jouaient, dans la cour de l’école, Ils ont tué tes rires, ils ont tué ta vie, Et, sous ton dôme éteint, plus un oiseau ne vole.
Oradour, mon Amour, elle est debout ta croix, Dressée dans un ciel noir, elle pleure ses voix, Les branches de tes arbres, endeuillées s’alanguissent. Et tes blés dans l’été, abandonnés pourrissent.
Oradour, mon Amour, je les entends déjà, Hurler à l’unisson : « Demain, plus jamais ça ! Vivons toujours en paix ! Ne croquons plus la pomme..! » Mais, je connais la vie et…je connais les hommes.