La nuit se meurt et l'océan Lentement, ses enfants libère, La nuit se vide et le néant, Nullement ne désespère. Déjà se dessinent les ombres, Le vacarme écrase les bruits, Maintenant l'écume moins sombre De sa blancheur détruit la nuit, Effrayés, les oiseaux se cachent Où l'homme ne viendra jamais, Sur les galets naissent des taches, Coquelicots qui enflammés, Longuement embrasent ce jour Où scintillent tant de larmes, Où tant de sang, à contre-jour, Jaillit soudain du cœur des armes. Le jour se meurt et l'océan Lentement libère le ciel, Laissant fleurir des rougeoiements Où semble pleurer le soleil.