Dieu se cloîtrerait-il au fond de l’univers, Démuni, sans recours face au torrent du monde, Sans moyen d’imposer sa justice féconde Aux humains arrogants, à l’orgueil si pervers ?
Ne peut-il édicter ses préceptes divers Pour guider les vivants au bonheur d’outre-monde, Son silence apparent devant le mal immonde Est-il indifférence ou son plus grand revers ?
Faudrait-il l’accuser d’une terre inhumaine S’il reste détaché devant autant de haine, Ou bien n’est-il qu’espoir sans pouvoir absolu ?
Mais si Dieu est vraiment le puissant démiurge, Dans son dessein, du bien, du mal il a voulu L’homme libre de choix, de sa foi le seul juge.