J’aimerais tant serrer, blottie entre mes bras, La bûche rougeoyant aux clartés de ta flamme, Remplir d’appels les bois, tel le cerf de son brame, En un chant suppliant dont tu te souviendras.
Serais-tu près de moi, dans mes nuits d’embarras, Quand le parfum du songe au feu brûlant de l’âme Apporte le bonheur d’un fugitif sésame Ouvrant ton cœur vaincu qu’enfin tu m’offriras ?
Est-ce un espoir perdu qui dans le noir sommeille ? Ce souvenir enfui quand le corps se réveille, S’annihilant soudain, a-t-il bien existé ?
Alors ces rêves fous, dans mes longs soirs de veille M’apparaissent enfantins dans leur absurdité, Mais j’ai cru, dans l’éclair, approcher la merveille !