Je suis là, homme au chapeau Au milieu de ce champ d'éparses Dissipant l'ennui et l'attente d'un oiseau blanc Celui qui au bras de ma solitude Partagera la beauté de l'horizon Et la caresse chaude de l'été.
Mais les saisons passent, Le vent souffle, la pluie mouille, Le froid glace, le soleil frissonne, Et rien ne fait trembler Le regard triste et souriant de mon visage de paille. C'est l'image d'un corps sans vie Et d'une âme silencieuse et désabusée.
Pourtant, libres et libérées Se cachent les couleurs belles et mélangées De mes rêves et de mes infinies. Conquérant élancé, Sur les chemins les plus lointains, Mon imagination vague et vogue A travers les âges fantastiques Et les regards émérites.
Mon univers est là, Bordés d'un espace sans fin Au coucher d'un astre pareil à lui-même Sans trouble, sans larme, Il touche du mystère à l'incompréhensible Quelque chose de certain et de fragile A l'attente du merveilleux.