J’ai gardé la nostalgie du temps passé, Et de ces chaudes journées d’été Où mon âme d’enfant heureux Vagabondait à l’infini au-delà des cieux.
Tout semblait si simple et si clair, Le monde n’était pas encore à faire. Dans le ciel je trouvais mon plaisir, Et n’éprouvais alors nul autre désir.
Aucun émoi pour troubler cette vie Encore vierge de tous soucis. La paix de l’âme et de l’esprit Semblait devoir durer à l’infini.
Seulement, un jour, on me dit : te voilà un homme Depuis lors des tracas et des ennuis je fais la somme. Du livre de ma vie j’ai tourné bien des pages, Mais je n’oublie pas cet enfant au doux visage.