Mélancolie
Par lourdes notes, en accablante douceur,
Glissant des enceintes,
La mélancolie,
Dans toutes les pièces,
Répand sa noire présence aux troublantes questions.
C’est pourtant, en spirales de familières tonalités
Que, la mélodie,
Dévale les murs de la bibliothèque,
Emplissant les chambres
De ses notes d’amours ancestrales.
D’où me vient alors, ce doute,
Quand soudain, au détour d’un chant,
La confiance me quitte.
Inexorable reflux de la joie de vivre, à l’amour emmêlé,
Rapide retraite,
C’est en véritable marée d’équinoxe,
Que l’écume de vie me déserte.
Balayant et retournant au passage,
Mille galets de douleur,
Triste percussion de la nuit à venir.
Accompagnant ces océanes mélopées,
En gouttes de diamant,
Creusant sur mes joues des sillages de nacre,
Glissent, lentement,
Des perles de souffrance.
Rosée du malheur,
Ces gouttes d’argent,
Sont pourtant, fugace symbole de vie,
Fragile victoire de la nature,
En éternelles rondes,
Cycle des saisons et des passions,
En éternelle musique.