Noctambules et nyctalopes, Une douzaine de salopes Déambulaient à moitié ivres Entre les pages de mon livre. Dépoitraillées jusqu’au nombril, Elles faisaient autant de bruit Que dix marteaux sur une enclume; Et cela réveilla ma plume Qui décida de les poursuivre Entre les pages de mon livre Et de décrire pas à pas La richesse de leurs appas. Mais ceci ne fut qu’un chapitre De ce roman toujours sans titre, Car les donzelles, très fantasques, N’étaient pas au bout de leurs frasques. Voyant une petite auberge A l’enseigne des « Douze Verges », Elles entrèrent, excitées, Suivies de ma plume enchantée Qui travailla toute la nuit, Sans lassitude et sans ennui Pour décrire les bacchanales De ces femelles amorales. Elle n’écrivit le mot « FIN » Qu’à mon réveil, tôt le matin, Et c’est alors que je compris Que mon cerveau avait transmis A cette plume automatique Les mots de mon rêve érotique: L’éléctroencéphalographe Etait devenu pornographe.