O sentiments intenses de cet amant en transe Deux mains sur ton corps dansent le dense élan fougueux Aux feux des sens, essence des chants amoureux Tu célèbres la fin de ta pleureuse enfance
Oublie, chère obstinée, que tu fus écartée Des baisers, de l’impudique appel, des vigueurs Embrasées qu’en ton corps innocent les fureurs Masculines voulurent, malgré toi, transporter
Oublie, je t’en supplie, que le mâle, c’est la peur Pour celles qui se parent d’altérables beautés. Mais je ne peux t’aimer en toute impunité Aussi te faudra-t-il goûter de ces saveurs
T’offrir et t’étonner de ne pas en souffrir Me caresser, t’ouvrir. Se mélanger enfin, Se gaver de plaisir jusqu’au bout de la faim Et puis finalement, assouvir tes désirs
Il y aura des cris dans le secret jardin Où des fleurs inconnues éclosent solitaires Mais cependant heureuses de n’être que mystères Objets inaccessibles aux appétits humains
Au diable les pudeurs ! Pourquoi tant de merveilles, Aimée, te seraient-elles toujours interdites ? Quand découvriras-tu ces moments insolites Où le cœur en ton sein brûle comme un soleil ?
Viens à moi, tendre sortilège, viens à moi Qui se meurt lentement de t’attendre ici-bas Pose ta jolie fleur au creux de mes vieux bras Parce qu’après cette heure, je ne serai plus là