La vie me fit un jour croiser l’Inattendue Dont les lèvres charnues de gourmande italienne Sentaient le miel fondant et ses yeux éperdus Me disait tant d’amour que je la rendis mienne
Happé, chéri, aimé, je découvris alors Et les baisers ardents et les brûlantes flammes Et l’ivresse passionnée de nos fougueux transports Jamais plus célébré ne fut un corps de femme
De ces fiévreux élans naquirent trois beautés Conséquences fruitées de nos folles nuitées Conçues à son image dans les moites étés, Miraculeux effets de ma virilité
Vous avais-je rêvées, mes tendres jouvencelles Qui comblez chaque jour de ma vie ici-bas M’enchantez de vos rires, de vos chants irréels ? Vous m’apprenez un monde que je ne connais pas
Vous êtes mon présent, mon futur de lumière L’enfantine caresse des soirs et des matins Autrefois si chagrins quand j’étais solitaire Et rêvais trop souvent d’un bonheur incertain
Ô merci pour ces vies, mon insatiable reine ! Sublime créatrice, tu as fait de ton sein Par trois fois fécondé et du sang de tes veines L’écrin et la liqueur de mes plus chers desseins